Usine Sainte-Marie - usine Corompt-Dussuc, dite Chez Dussuc
l’usine est bâtie le long de
la rivière du Ternay, en aval de
l’usine Perrier, et
du Moulinage Cellard -
aujourd’hui détruit. L’usine est bâtie dans les années 1860 au moment où
les métiers à tisser mécaniques
sont majoritaires à Saint-Julien. L’usine - dont les dimensions sont similaires à l’usine Sainte-Marthe
- est l’un des plus grands bâtiments du village. En 1883, elle se compose d’un rez-de-chaussée et d’un
étage comportant cent-trente métiers à tisser. Ces derniers sont entraînés par trois machines à vapeur
et
des roues hydrauliques entraînées par
deux chutes d’eau aménagées sur la rivière du Ternay en aval du
Pont Neuf.
Un canal d’amenée - provenant selon les plans anciens de l’usine Perrier - situé entre l’usine
Godin-Corompt - dite Cellard - et l’Usine Sainte-Marie, alimentait également les roues du bâtiment.
Un bâtiment faisant office de ferme et de dortoirs se situe à l’entrée du chemin de la rivière, au niveau de
l’entrée des ouvrier·es - entrée de la vierge - et des toilettes, situés en extérieur de l’usine et accessible
par une passerelle. L’usine possède également une usine à gaz pour
l’éclairage, comprenant un four à gaz,
des cornues et des conduites à gazomètres.
Un second étage est ajouté au bâtiment à la fin du XIXème siècle. Au milieu du XXème siècle, le rez-de-chaussée et le premier étage sont affectés au
tissage - l’usine contient environ cent-cinquante métiers.
Le deuxième étage contient
les banques à dévider,
l’ourdissage et
les canetières.
Le bureau
du patron et le magasin se situent au sein du premier étage du bâtiment. L’usine possède
une réserve à charbon et une cave voutée accessible par un escalier en colimaçon afin d’alimenter les
machines à vapeur et produire son électricité. L’usine est complétée par une buanderie, une forge et une
menuiserie. La cheminée du bâtiment, reconstruite lors de l’ajout du second étage, porte les initiales
de la petite-fille préférée du patron Dussuc. Une rotonde donnant sur la cour, ainsi qu’un hangar sont
ajoutés au bâtiment.
La maison de maitre possède une écurie,
une ferme, un chenil, un jardin et une verrière. Le parc Dussuc -
actuel parc de
l’école - sera aménagé en face de l’usine et raccordé à cette dernière par un pont. Le Parc,
imaginé par Auguste Corompt comprend un laboratoire photo, un pavillon astrologique, un saut de haie,
un potager, une source.
En 1968, date de sa fermeture, l’entreprise ne compte plus qu’une vingtaine de salariés.
En 1976, l’usine abrite un brocanteur.
En septembre 1999, l’Association l’Oreille est Hardie loue les locaux, propose résidence, concerts, studio
d’enregistrement et organise un festival musical autour des musiques actuelles. L’association dispose de
l’ancien plateau de tissage du rez-de-chaussée dans lequel elle installe des aménagements adaptés à
ses activités. L’été, l’association organise le festival Plein Sud sur la Place Bancel.
Les bâtiments en face de la rotonde - buanderie, anciens
moulinages et espaces d’ateliers et stockage -
accueillent les ateliers d’une potière.
Dans les années 1990 et jusqu’en 2013, la fabrique les Bonbons de Julien installe son activité dans les
anciens dortoirs, avant de déménager à Bourg-Argental. Le bâtiment est racheté en 2021 par l’ancienne
potière afin d’être transformé en atelier et logement. Les écuries, situées dans la cour devant la maison
de maitre, accueillent la Compagnie La Belle Zanka ainsi que
l’entreprise Remettage Piraillon jusqu’à sa
revente à Franck Trouiller - remetteur à Bourg-Argental.
L’usine Sainte-Marie et son domaine – plus de 6500m2 - est mise en vente par les héritiers Dussuc en
2013, à la suite du départ de l’association l’Oreille est Hardie. Les bâtiments annexes, donnant sur la rue
Peyronnet sont des espaces d’habitations appartiennent toujours aux héritiers Dussuc.
L’usine sera utilisée, en 2017, comme décor – dortoir, école, entrée de l’usine - pour le tournage du film
Mélancolie Ouvrière et de différents clips.
L’usine est rachetée en 2019 par
Amandine Simonot et Sébastien Fenet. Ces derniers développent leur
projet de réhabilitation du lieu: au rez-de-chaussée, une salle de réception, une salle de spectacle, un
studio d’enregistrement et une cuisine professionnelle, pour accueillir des événements privés. Au premier
étage, un gîte de prestige pour une cinquantaine de personnes. Et au dernier étage, l’aménagement de
quatre appartements. En extérieur, un espace de convivialité et un parking.
Un sentier pédestre, récemment aménagé par la Mairie le long de la rivière longe la cour de l’usine
Sainte-Marie. Le parcours débute au Pré-Battoir et mène au quartier du
Moulin du Mas, en passant par le
multi-sport en aval du chemin des Tissages, le Faubourg, le canal de Lyponne et l’ancien lavoir, ce chemin
permet au public de découvrir le patrimoine architectural du village.