Usine Godin-Corompt - Chez Dussuc, dit Moulinage Cellard,
la fabrique était située entre
l’usine Perrier et
l’usine Sainte-Marie, en continuité avec les dortoirs
- devenus la Fabrique de bonbons puis réhabilités en habitation. La fabrique est fondée en 1781 par
Gabriel Henri Godin.
L’usine possède vingt
moulins de quatre-vingt-six
guindres de cinq-cent baguettes, entraînés par
une
roue hydraulique de plus de deux mètres de diamètre. Selon les anciens plans, l’usine est alimentée en
eau par
des canaux situés en aval du pont de la Rue Neuve - Pont Neuf. Différentes activités relatives au
travail de la soie se succèdent :
moulinage,
filature,
ourdissage et
tissages de
crêpes.
Dans les années 1860, après la construction de Sainte-Marie – usine Corompt-Dussuc – en contrebas,
l’activité se concentre sur le moulinage. En 1883, l’usine est surnommée Usine Cellard, nom
du
contremaître de l’époque Jean-Baptise Cellard - père des futurs propriétaires de la fabrique de Taillis-Vert. Le moulinage contient alors plus de cinq milles
fuseaux.
La famille Godin n’ayant pas d’héritiers, l’usine est transmise à Louis-Joseph Corompt – grand-père
de Marie Corompt, épouse d’Antoine Dussuc. Les derniers exploitants sont la famille Dussuc. L’usine
cesse son activité dans les années soixante et est détruite en 1985. La maison d’habitation et les
écuries attenantes aux bâtiments sont conservées, la roue à aube et les canaux alimentant le système
hydraulique sont encore présents au sous-sol de
la maison de maître.
On retrouve des traces du moulinage sur la façade de la maison de maître Dussuc. Le terrain, entre l’usine
Perrier et l’usine Sainte-Marie est utilisé, en 2017, comme décor - entrée de l’usine, cour et chemin des
ouvrières- pour le tournage du film Mélancolie Ouvrière, les scènes longent le canal d’amenée vers les
dortoirs et la ferme - transformés en fabrique des Bonbons puis en ateliers-habitation - jusqu’au chemin
de la rivière et le sentier pédestre.
La maison de maître est actuellement occupée par
Amandine Simonnot et Sébastien Fenet, nouveaux propriétaires de l’usine Sainte-Marie depuis 2020.