La Coopérative de la Soie et le travail à façon
Située rue Peyronnet, face à
l’usine Perrier, et à côté de
l’ancienne école publique et de l’ancien restaurant
du Moulin Pinte, la Coopérative de la Soie regroupe
la production des tisseur·se·s à domicile. Ces dernier·e·s travaillent « à façon » selon les commandes des donneurs d’ordre ou en soutien à l’activité des fabriques.
De nombreux ateliers à domicile étaient installés au sein du village: Avenue de Colombier, Rue de la
Condamine, Montée de Drevard, Place du Faubourg, Montée Saint-Ennemond, Rue du Mas, Rue de la
Modure, Rue Neuve, Rue Peyronnet, Rue Pré-Battoir, Quartier Bellevue, Montée des Fabriques, Rue Vieille,
Rue du Pré-Martin...
La Coopérative de la Soie possède
ourdissoir et
dévidoir. Deux ouvrières étaient employées pour
le pincetage et la visite des coupes de soie livrées par les tisseur·ses. Les ateliers à domicile étaient
installés au rez-de-chaussée des habitations -
logements ouvriers - ou dans des ateliers de taille
modeste - par exemple les ateliers Rommy et Chalandard ou l’atelier du Faubourg de la famille Bobichon
avant la construction de
l’usine Bobichon. Les tisseurs à domicile possédaient souvent
une canetière et
quelques
métiers à tisser. De nombreux logements ouvriers possèdent de grandes devantures afin de
laisser entrer un maximum de lumière. Les étages supérieurs accueillaient les chambres et espaces de
stockage.
Les fils de chaine et
de trame étaient fournis par les patrons des fabriques -
donneurs d’ordre - ou
des mouliniers.
Une tordeuse était employée ponctuellement au raccord du nouveau
remettage sur
au
remisse du métier.
Les unités de tissage dont il reste encore une trace dans les archives sont celles de Peyravernet, rue de
la Modure ainsi que de Rommy et Chalandrard, photographiée en 1897.
Le tissage à domicile aurait progressivement stoppé dans les années 90.