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Usine Bobichon - dite Sainte-Thérèse,

L’usine Bobichon se situe en amont de la rue Peyronnet, au sein du lotissement du Parc du Soleil, en direction du quartier de la Condamine. Cette usine est la dernière construite à Saint-Julien-Molin-Molette. Elle est fondée dans les années 1920 par Louis Gaillard sur un terrain acheté à Marie Oriol – sur ce terrain, la maison rue Peyronnet abritait autrefois La Poste et le télégraphe.

Le bâtiment, à flanc de colline, se déploie sur trois étages où sont pratiqués le tissage et le moulinage de la soie. La toiture en shed assure une entrée maximum de lumière. L’électricité étant déjà présente depuis le début du siècle au village, l’usine – tout comme l’usine Saint-Victor - n’a pas utilisé la force hydraulique de la rivière du Ternay.
En 1939, Eugène Bobichon - qui possédait treize métiers dans un petit atelier du Faubourg – rachète l’usine. Il installe alors soixante-six métiers à tisser, des canetières, ourdissoirs, bobinoirs

Pendant la seconde guerre mondiale, l’activité baisse pour reprendre quelques années après 1945. L’exploitation s’arrête une première fois en 1967. En parallèle, Eugène Bobichon aura la gérance de l’usine Perrier dont il louera les murs pendant deux ans à la suite du départ à la retraite d’André Perrier en 1966 – les tissages Schmelzle prendront la suite en 1969. L’activité de l’usine Bobichon cesse définitivement en 1969.
Ponctuellement, l’usine est transformée en espace d’exposition et accueille des projets associatifs tels que Musique à l’usine. Il est un temps question de créer un Centre de Création et de Promotion de la Chanson.

En 1998, l’usine est achetée et réhabilitée en habitation et ateliers d’artistes par Réjane Bajard, comédienne, Philippe Sommerhalter, plasticien et Philippe Derain, électronicien. L’usine devient un espace d’habitation, de travail et de création privé. Philippe Sommerhalter réalise ses œuvres dans un grand espace atelier.