Fabrique de Taillis-Vert - dit Saint-Roch,

La fabrique de Taillis-Vert est située en amont du village et de la rivière du Ternay, au bout du chemin de Taillis-Vert, au-dessus du quartier Pré-Battoir. La fabrique est fondée en 1824 par Annet Barthélémy Chomel, gendre Corompt. Ce dernier possède déjà en 1813, une partie de l’usine Godin-Corompt - aussi baptisée Moulinage Cellard.

Les canaux de l’usine de Taillis-Vert alimentent aussi en eau les usines du Pré-Battoir, situées en aval. Ainsi, la famille a la maîtrise de l’eau en amont du village.
L’usine se consacre tout d’abord au moulinage de la soie, l’activité de tissage se développe au début du XIXème siècle. L’usine acquiert en 1877, une machine à vapeur. Et, c’est sans doute à la même époque que deux bâtiments supplémentaires sont construits pour abriter des métiers à tisser mécaniques remplaçant les métiers à bras.

Le viaduc faisant office de pont est construit en 1888 afin de faciliter l’accès à l’usine pour les ouvrier·es. L’usine est par la suite vendue aux frères Jules et Joannès Cellard - contremaître chez Gillier. Les frères Cellard sont les fils de Jean-Baptise Cellard, contremaître au moulinage Godin-Corompt au sein duquel travaille également Jules. Quelques années plus tard, les frères se séparent, Jules Cellard fera construire une usine à Boulieu tandis que Joannès continuera à faire tourner l’usine de Taillis-Vert.

Joannès Cellard acquiert par la suite le moulinage de la Roche au sein duquel il aménage des logements pour ses ouvrier·es. Les héritiers de Joannès continueront l’activité de tissage et moulinage de la fabrique. L’activité de moulinage cesse en 1950 et l’activité de tissage en 1953, à la fermeture de l’usine. S’installe alors dans le bâtiment une fabrique de matériel de camping – Pilat Camping. L’activité cesse à la fin du XXème siècle et est remplacée par une exposition de minéraux. Aujourd’hui, la maison de maitre est habitée par Mme Jean-Cellard et les bâtiments de l’usine par des particuliers et associations.

En 2007, la SCI Taillis-Vert rachète l’usine, une dizaine d’habitants du village, anciens locataires de l’usine et nouveaux venus y vivent aujourd’hui. Des chantiers sont en cours pour améliorer le lieu de vie et entretenir le bâti. Les canaux provenant de la rivière du Ternay et acheminant l’eau jusqu’à la fabrique par la cour arrière ont récemment été désenclavés.
Le viaduc fait partie du petit patrimoine du village.