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Usine Sainte-Julie,

La fabrique est situĂ©e sur le Chemin des Tissages, en aval du Chemin Anne-Sylvestre. Son activitĂ© a principalement Ă©tĂ© le moulinage de la soie. Dans l’inventaire de 1868, il est indiquĂ© qu’au premier Ă©tage se trouvent deux banques de dĂ©vidage avec 1100 tavelles. La mĂȘme organisation se retrouve au deuxiĂšme Ă©tage.

À l’origine, l’usine est couplĂ©e Ă  l’usine Sainte-Marthe. Les deux usines utilisent la force hydraulique d’une roue situĂ©e entre les deux bĂątiments, l’eau de la riviĂšre du Ternay est acheminĂ©e depuis Taillis-Vert et les fabriques du quartier PrĂ©-Battoir par un systĂšme de canaux et de vannes.
En 1971, les Ă©tablissement Gillier-Payen - Ets Gillier frĂšres - n’emploient plus que cinquante-sept salariĂ©s.
Les deux usines sont revendues en 1871 Ă  la famille Gillier. Dans les annĂ©es 1880, une machine Ă  vapeur est installĂ©e entre les deux bĂątiments dans une construction annexe. Les derniers exploitants sont la famille Gillier. L’activitĂ© de moulinage de Sainte-Julie, gĂ©rĂ©e par les Ets Gillier-Payen, cesse en 1971.

En 2001, le bùtiment est racheté par Céline et Zoë Elie, Fred Radix, professionnels du monde du spectacle.
Fred Radix vit aujourd’hui dans l’ancienne Ă©cole, rue Peyronnet. L’usine est renovĂ©e en habitation et lieu d’activitĂ©s culturelles. En 2005, l’association l’Essaim de Julie est crĂ©Ă©e dans le bĂątiment. L’association dispose de 400m2 qu’elle transforme en rĂ©sidence de crĂ©ation dĂ©diĂ©e aux artistes du monde du spectacle grĂące Ă  l’aide des propriĂ©taires, de nombreux bĂ©nĂ©voles et au soutien de l’Europe et de l’État qui subventionnent une partie de l’amĂ©nagement. La rĂ©sidence propose aux artistes d’ĂȘtre loger dans l’usine -espace d’herbergement aux normes de sĂ©curitĂ© publique pouvant accueillir jusqu’à cent cinquante personnes - tout en bĂ©nĂ©ficiant d’espaces de rĂ©pĂ©titions pour les compagnies, de cuisine collective et d’un espace de performance. Les Ɠuvres rĂ©alisĂ©es sont ensuite performĂ©es gratuitement en avant-premiĂšre aux piraillons. Le bĂątiment a aussi un bar associatif le Nect’Art. La transformation de l’usine aura nĂ©cessitĂ© six ans de travaux.

À ce jour, tous les bĂątiments ne sont pas rĂ©novĂ©s. L’association stoppe son activitĂ© dans les annĂ©es 2015.