Ăglise et Calvaire
LâĂ©glise se situe en face de la place Bancel, entre lâEspace aux 6 fontaines et lâavenue des Ateliers.
On retrouve des traces dâune Ă©glise ou chapelle Ă Saint-Julien-Molin-Molette dĂšs lâan 1000. Une nouvelle
Ă©glise est construite en 1555, agrandie vers 1650 puis en 1828.
Le cimetiĂšre du village Ă©tait Ă lâorigine implantĂ© autour de lâĂ©glise. Depuis, il a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© au sein du Parc
du Soleil. Ă lâorigine, lâĂ©glise avait quatres cloches, dont il ne reste plus quâune, les autres ayant Ă©tĂ© fĂȘlĂ©es
ou fondues en canons Ă la rĂ©volution. De nouvelles cloches ont par la suite Ă©tĂ© produites. LâĂ©glise actuelle
possĂšde six cloches.
Au dĂ©but du 20Ăš siĂšcle la construction dâune nouvelle Ă©glise est envisagĂ©e mais le projet est abandonnĂ©.
Selon les plans anciens, en 1947 et 1968, lâintĂ©rieur de lâĂ©glise subit dâimportantes transformations. En
1990, la plus ancienne sacristie est dĂ©truite pour permettre lâamĂ©nagement de la place aux 6 fontaines.
En 2008, la toiture du clocher est restaurée. Lors de l'entretien des voûtes et des murs intérieurs, des
décors muraux sont retrouvés sous la peinture précédente - peinture de rénovation datant de 1926. En
2020, à la suite d'expertises, les décors muraux sont datés, ils proviennent des travaux de finition du
clocher en 1677.
LâĂ©glise est complĂ©tĂ©e par un calvaire, inaugurĂ© en 1886 et situĂ© MontĂ©e des Anges sur la hauteur du
village, dans un parc. Le calvaire, complété par un chemin de croix et les mystÚres du rosaire. La religion
avait une place importante au sein du village et de la vie des Piraillons. La paroisse, la municipalité et
les patrons des fabriques entretenaient de bonnes relations. Ă lâintĂ©rieur de lâĂ©glise, lors des messes, les
patrons bénéficiaient de places au premier rang.
LâĂ©glise rythmait la vie du village. Par exemple, les journĂ©es
des ouvriÚres en dortoirs commençaient par la
messe du matin. Les dimanches, les ouvrier·e·s se rendaient à la messe, certain·e·s pour ne pas déplaire
au patron. Ainsi, lâespace de lâĂ©glise pouvait devenir un espace de surveillance des mĆurs. Il est dit que
le Pavillon du Pont de la Planche, construit Place Bancel en face de lâĂ©glise par la famille Jamet-Blanc,
permettait de couper la vue, et empĂȘchait la famille Gillier - dont
la maison de maitre se situait de lâautre
cĂŽtĂ© du pont, impasse Saint-Joseph - de contrĂŽler la frĂ©quentation de lâĂ©glise par son personnel.
LâĂ©glise proposait aussi des loisirs et un accĂšs Ă
lâĂ©ducation pour les enfants dâouvrier·es - activitĂ©s sportives
pour les garçons les mercredis. Les fabriques tirent souvent leur nom dâun·e Saint·e, et on retrouve la
prĂ©sence dâautels et de chapelets dans les fabriques.