Pierre Schmelzle,ingénieur à la retraite et jardinier passionné d’automobile. Il est le fils de Josette Schmelzle - ouvrière puis dernière patronne de l’usine de Tissage Perrier, dernière usine à avoir été en activité, et de Paul Schmelzle, gareur puis patron au sein de l’usine Perrier.
Michel Linossier,
peignier. Petit-fils et fils de remetteurs et peigniers, il est le dernier peignier à avoir exercer en France. Il reprend l'entreprise familiale, fondée à Bourg-Argental avant que son activité ne déménage, en 1991, à Annonay. Il développe un procédé innovant pour fabriquer les peignes jet d’air. Les peignes fabriqués pour le tissage sont exportés en France, à Madagascar, au Maghreb... En 2007, à la suite du déclin de l’industrie du tissage en France, il est contraint de liquider son entreprise Linotex. La plupart de ses machines ont été saisies et démembrées. Il cède au Musée d’Art et de l’Industrie de Saint-Étienne sa collection familiale, dont un métier pour la fabrication de peignes. Il se reconvertit en tant qu’ingénieur mécanicien et aide au développement de machines pour différentes industries. Aujourd’hui à la retraite, il s’engage pour la valorisation des savoir-faire au sein du territoire.
Didier Lazzareschi,
chargé de mission éco-développement au Parc Naturel Régional du Pilat. Il travaille à la captation et à la valorisation des savoir-faire oubliés, dormants ou en activité au sein du territoire.
Franck Trouiller,
remetteur. Il apprend son métier en donnant des coups de main ponctuels à son père peignier et à sa mère remetteuse. Petit à petit, il reprend l’entreprise familiale et embauche plusieurs salariés. À la suite de la fermeture des usines, il rachète l’entreprise Remettage Piraillon, initialement fondée à Saint-Julien-Molin-Molette. Bientôt à la retraite, il travaille seul dans son atelier situé au sein de la zone d’artisanat et d’industrie de Bourg-Argental. Son fils est gareur au sein de l’entreprise Tissages Blancs à Bourg-Argental.
Hubert Sage,
Originaire de Saint-Julien-Molin-Molette, fils de tisseuse et d’ouvrier-fermier, il grandit au village puis part étudier et faire carrière dans le reste de la France en tant que professeur en dessin technique et mécanique. À la retraite, il revient au village avec sa femme Denise Sage. Passionné d’histoire et d'ingénierie, il commence par dresser l’inventaire du système hydraulique présent le long de la rivière du Ternay et alimentant les fabriques de soie. Par la suite, il fonde avec d’autres habitants l’Association Patrimoine Piraillon autour de la rédaction de Saint-Julien-Molin-Molette et son patrimoine lié à l’industrie textile.
Yvette Vincent Viallat,
tordeuse et garagiste à la retraite. Originaire de Saint-Julien-Molin-Molette, ouvrière à 14 ans à l’usine Bobichon où travaillait sa mère. Elle travaille en usine jusqu’à ses 24 ans avant d’ouvrir un garage avec son mari à Davézieux. À la retraite, prise d’ennui, elle reprend ponctuellement son activité de tordeuse auprès de Josette Schmelzle dans l’usine Perrier-Schmelzle, elle travaille sur les métiers «là où la noueuse ne passe pas».
Delphine Gaud
& Franck Besson,
danseuse-chorégraphe, et éclairagiste. Habitants de l’ancienne usine Perrier-Schmelzle depuis 2004. Ils transforment, petit à petit, l’ancienne usine en un lieu de vie privé et collectif, tout en conservant certains espaces et machines dans leur jus. Le studio de danse et l’organisation d’ateliers ouverts au public donnent de nouveaux usages du lieu.
Jacqueline Peyrachon,
retraitée et bénévole au département textile de Fourvière à Lyon. Ses grand-parents sont d’anciens cardistes Roubaisiens et des tisseurs de soie à façon à Saint-Julien-Molin-Molette. Petite, elle aide dans l’atelier «à domicile» de ses parents. Elle s’échappe rapidement du village pour étudier et en devient professeure d’anglais.
Amandine Simonnot
& Sebastien Fenet,
nouveaux·elles habitant·es arrivé·es en 2019. Iels rachètent l’ancienne usine Sainte-Marie en 2019 afin de la réhabiliter en 4 logements, et en un espace dédié à l’événementiel et à l’organisation de réceptions. Ils habitent l’ancienne maison de maître. Ils déconstruisent, restaurent, bâtissent et organisent des événements afin de réactiver le lieu. Leur usine a servi de lieu de tournage pour le film Mélancolie Ouvrière et différents clips.