3 février 2022, depuis Paris.
Des nouvelles du loin
Depuis Paris, je lis les actualités et faits divers sur internet.
Ăa y est,
la Boulangerie Fanget ferme. Sur le site de la commune:
«
Ă VENDRE: BOULANGERIE PATISSERIE
Vend fonds et murs. Cette boulangerie traditionnelle est située sur une commune rurale du
Parc Naturel RĂ©gional du Pilat de 1200 habitants. ClientĂšle locale et de passage. Le dirigeant a repris lâentreprise familiale, Fanget, en 1991, il la cĂšde actuellement pour cause retraite. Aucun salariĂ© nâest Ă reprendre, cependant lâactivitĂ© conviendrait Ă un couple. Le CA est relativement stable mais peut ĂȘtre dĂ©veloppĂ©. Le local comprend un magasin de 20 m2, un laboratoire de pĂątisserie et un fournil vendu en lâĂ©tat. Quelques travaux de rafraĂźchissement sont Ă prĂ©voir. Le local comprend Ă©galement une partie habitation Ă lâĂ©tage qui ne peut ĂȘtre dissociĂ©e. Le matĂ©riel est complet pour lâactivitĂ©, le four est ancien mais bien entretenu. Pas dâinvestissements Ă prĂ©voir.
Prix du fonds: 100 000 âŹ. Prix des murs (commerce + habitation): 110 000 âŹ.».
Dâautres faits dĂ©fraient la chronique depuis quelques mois, dans lâactualitĂ© du dĂ©partement on trouve de maniĂšre rĂ©currente:
LE PROCĂS DE LA CARRIĂRE
Lors de mon rendez-vous avec
Delphine et Franck quelques mois plus tĂŽt, nous avions parlĂ© des assemblĂ©es citoyennes et des actions militant contre lâactivitĂ© de la carriĂšre afin de prĂ©server le patrimoine naturel et Ă©cosystĂ©mique de la commune. Les habitant·es, soutenus par la municipalitĂ© et le Parc ont saisi la justice. Un enterrement de la montagne et des manifestations ont Ă©tĂ© organisĂ©s ces derniers mois. Militantisme et engagement citoyen versus lobby et politiques rĂ©gionaux. Le procĂšs divise le village, des altercations se rĂ©pĂštent entre employĂ©s de la carriĂšre et habitant·es, lassĂ©s des passages de camions dans le village. Au-dessus de
Taillis-Vert, la montagne est croquée.
Je trouve confirmation de ces faits dans la version numérique du ProgrÚs du 3 février 2022:
«Ce jeudi matin, le tribunal administratif de Lyon sâest penchĂ© sur lâextension dâexploitation de la carriĂšre, par le groupe Delmonico-Dorel, accordĂ© dĂ©but 2020 par la prĂ©fecture de la Loire et contestĂ© par la municipalitĂ© de Saint-Julien-Molin-Molette, le collectif local Stop carriĂšre et le parc naturel rĂ©gional du Pilat. Le TA se laisse quelques semaines pour dĂ©libĂ©rer. (âŠ) Lâargument de la prĂ©servation dâespĂšces protĂ©gĂ©es, soutenu par le collectif de riverains, a Ă©tĂ© entendu par la justice. La carriĂšre pourrait bien fermer aprĂšs 40 ans dâun long combat. (âŠ) CĂ©line Elie, mairesse de Saint-Julien-Molin-Molette, est confiante suite aux longues conclusions univoques de la rapporteuse publique qui demande lâannulation de lâarrĂȘtĂ© de 2020. Cette derniĂšre a comptĂ© jusquâĂ 240 passages de camions par jour dans le village.».
Je tombe aussi sur des nouvelles plus inattendues:
Le 2 février, France Bleue informe:
DROGUES
«Une importante saisie de drogue, dâarmes et de munitions a eu lieu Ă Saint-Julien-Molin-Molette, petite commune du Pilat, le mardi 25 janvier. Les gendarmes ont mis la main sur 36 kg de cannabis, 4 kg de cocaĂŻne et 3,5 kg de mĂ©thamphĂ©tamines entreposĂ©s dans un garage. Ils ont Ă©galement saisi de lâargent liquide 180.000 euros et plusieurs voitures volĂ©es.
SoupçonnĂ© de trafic de stupĂ©fiants, blanchiment dâargent et recel de vĂ©hicules volĂ©s, un individu ĂągĂ© de 35 ans a Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ© au parquet de Saint-Etienne vendredi 28 janvier dernier. A lâissue de ses auditions, une information judiciaire a Ă©tĂ© ouverte. Le locataire du garage a reconnu avoir servi de nourrice Ă des trafiquants de drogue excluant toute participation personnelle au trafic. Il rĂ©cupĂ©rerait Ă©galement des vĂ©hicules de provenance douteuse au profit de connaissances, pour les stocker ou pour les rĂ©parer.».
Ce fait divers me rappelle une discussion avec des voisins Ă la suite de la dĂ©couverte dâun repĂšre de survivalistes lourdement armĂ©s dans les monts du Pilat, en octobre 2021. Ainsi que ma rencontre avec
Yvette-Vincent, dont le garage de la maison au centre du village a Ă©tĂ© squattĂ© par des receleurs de mĂ©tal. Cet incident lâa dĂ©cidĂ©e Ă vendre le bĂątiment â ancienne maison de
la famille Bobichon, afin de ne pas rĂ©itĂ©rer lâexpĂ©rience de la location. Ces faits divers laissent entrevoir des brĂšches dans le «calme de la campagne.».